La Route 66 : Une légende américaine, de l'espoir à la désillusion
Symbole de liberté en constante mutation, la Route 66 représente un thème riche et complexe, sujet à de multiples interprétations.
À sa création, la Route 66 incarnait l'espoir d'une vie meilleure, offrant aux populations rurales et aux migrants un chemin vers l'Ouest et de nouvelles opportunités économiques. Elle symbolisait la mobilité et la possibilité de s'affranchir des contraintes locales.
Dans les années 1950 et 1960, la Route 66 est devenue un symbole de liberté individuelle et de rébellion contre la société conformiste. Elle a été adoptée par la contre-culture comme un lieu d'expression de la soif de liberté et de l'esprit d'aventure.
La construction des autoroutes inter-États a entraîné le déclin progressif de la Route 66, symbolisant la fin d'une époque et la perte d'un certain idéal américain. Les villes fantômes et les motels abandonnés qui jalonnent la route témoignent des désillusions et des inégalités sociales.
La Route 66 a également été le théâtre de la ségrégation raciale et des tensions sociales, rappelant que l'idéal de liberté n'était pas accessible à tous. La transformation de la Route 66, et sa modernisation, peuvent aussi être perçues comme une forme de progrès, et donc d'espoir.
Malgré son déclin, la Route 66 conserve une place importante dans l'imaginaire collectif américain, symbolisant la nostalgie d'une époque révolue. Elle est devenue un lieu de pèlerinage pour les amateurs de road trips et les nostalgiques de l'Amérique authentique.
Le cinéma, la littérature et la musique ont contribué à perpétuer le mythe de la Route 66, en la présentant comme un symbole de liberté et d'aventure. Aujourd'hui, la Route 66 est un lieu touristique, et les voyageurs qui l'arpentent sont à la recherche de cette Amérique « authentique » et « libre».
Le rock a souvent été associé à l'esprit de rébellion et à la quête de liberté, des thèmes qui résonnent avec l'histoire de la Route 66. Les chansons contestataires des années 1960 ont exprimé les frustrations et les désillusions de la jeunesse américaine, reflétant les fissures de l'idéal de liberté. Des artistes comme Bruce Springsteen ont perpétué le mythe de la Route 66 dans leurs chansons, en célébrant la liberté et l'esprit d'aventure.
Dès ses origines, le rock'n'roll a incarné un esprit de rébellion et de transgression, et des artistes comme Jerry Lee Lewis et Bill Haley ont joué un rôle essentiel dans cette émergence.
Le rock'n'roll a émergé dans les années 1950, une période de conservatisme social aux États-Unis. Cette nouvelle musique, avec ses rythmes entraînants et ses sonorités électriques, a immédiatement été perçue comme une forme de rébellion contre les normes établies. Elle a brisé les barrières entre les genres musicaux (blues, country, gospel) et a rassemblé des publics de différentes origines.
Jerry Lee Lewis, avec son style de piano flamboyant et ses performances scéniques énergiques, a incarné la provocation et la transgression. Bill Haley, avec son tube « Rock Around the Clock », a popularisé le rock'n'roll auprès d'un large public, contribuant à sa diffusion et à son impact culturel. Ces artistes, par leurs attitudes et leurs musiques, ont choqué une partie de l'Amérique conservatrice.
Le rock'n'roll est rapidement devenu la musique de la jeunesse, exprimant ses aspirations, ses frustrations et son désir de liberté. Il a permis aux jeunes de s'affirmer et de se démarquer de la génération précédente, favorisant une forme d'émancipation de la jeunesse.
Malgré son caractère rebelle, le rock'n'roll des années 1950 était également associé à une joie de vivre et à une insouciance caractéristiques de la jeunesse. Il célébrait le plaisir, la danse et la liberté d'expression.
Ainsi, dès ses débuts, le rock'n'roll a été une force de changement et de rébellion, préparant le terrain pour les mouvements de contestation des années 1960.
Dans les années 1960, la Route 66 a acquis une dimension symbolique forte, incarnant un certain idéal de liberté, particulièrement pour la jeunesse américaine.
À cette époque, la Route 66 est devenue un symbole d'évasion face à la société conformiste. Elle a été adoptée par la contre-culture comme un lieu d'expression de la soif de liberté individuelle et de l'esprit d'aventure. Les jeunes Américains, en quête de nouvelles expériences et de rupture avec les normes établies, ont parcouru la Route 66, à la recherche de la liberté et de l'authenticité.
La Route 66 menait à la Californie, qui représentait alors un idéal de vie, avec ses plages ensoleillées, sa culture décontractée et ses opportunités économiques. Le rêve californien, associé à la Route 66, a alimenté l'imaginaire collectif et a incité de nombreux Américains à prendre la route vers l'Ouest.
La Route 66 a permis aux Américains de découvrir leur pays et de s'affranchir des contraintes locales. Elle a symbolisé la mobilité et l'indépendance, des valeurs chères à la jeunesse des années 1960. Cependant, il est important de nuancer cet idéal :
- La Route 66 a également été le théâtre des inégalités sociales et de la ségrégation raciale, rappelant que l'idéal de liberté n'était pas accessible à tous. La Route 66, bien que symbole de liberté, restait une route américaine, et donc soumise aux lois de ségrégation de l'époque.
Le déclin progressif de la Route 66, dû à la construction des autoroutes inter-États, a symbolisé la fin d'une époque et la perte d'un certain idéal américain. La fin de la Route 66 en tant qu'axe principal a aussi marqué la fin d'une époque et créé un sentiment de nostalgie.
Ainsi, la Route 66 a incarné un idéal de liberté dans les années 1960, mais cet idéal était complexe et nuancé, reflétant les contradictions de la société américaine de l’époque.
L'esprit de cette décennie a été une période de bouleversements sociaux, culturels et politiques, marquée par une soif de liberté et d'expérimentation.
Les années 1960 ont été marquées par une remise en question des normes sociales et des valeurs traditionnelles. Les jeunes Américains ont revendiqué leur droit à l'autonomie et à l'expression individuelle, rejetant l'autorité et la conformité.
Le mouvement des droits civiques, la guerre du Vietnam et les mouvements étudiants ont alimenté un sentiment de révolte contre l'injustice et l'oppression. La musique rock, la littérature et le cinéma ont servi de vecteurs d'expression à cette rébellion.
Les années 1960 ont été une période d'expérimentation culturelle, marquée par l'émergence de la contre-culture, du mouvement hippie et de la révolution sexuelle. Les jeunes Américains ont cherché à élargir leurs horizons et à découvrir de nouvelles formes d'expression et de spiritualité.
L'usage de substances psychédéliques, comme le LSD, a été associé à la recherche d'une expérience transcendantale et à la remise en question de la réalité. Bien que controversée, cette exploration des « paradis artificiels » a été une composante importante de la contre-culture des années 1960.
La Route 66 a été un symbole de cette soif de liberté et d'expérimentation. Elle a offert aux jeunes Américains un chemin vers l'Ouest, vers de nouvelles expériences et vers une vie perçue comme plus authentique.
Il est important de noter que cette période a également été marquée par des tensions et des contradictions. L'idéal de liberté n'était pas accessible à tous, et l'exploration des « paradis artificiels » a parfois conduit à des dérives.
Cependant, les années 1960 ont indéniablement été une période de transformation profonde, qui a laissé une empreinte durable sur la société américaine.
Selon moi, la Route 66 incarne l'évolution de la contestation durant cette décennie, passant d'une simple colère initiale à un mouvement de rébellion et d'expérimentation. Des artistes comme Bob Dylan expriment une colère sourde face aux injustices sociales et à la guerre.
Cette colère est souvent directe et frontale, dénonçant les problèmes de la société américaine. Puis, la rébellion prend une forme plus culturelle et existentielle. Le mouvement hippie, la contre-culture et l'exploration des substances psychédéliques incarnent cette volonté de rupture avec les normes établies. La rébellion s'exprime par des modes de vie alternatifs, des formes d'expression artistiques novatrices et une quête de spiritualité.
Il est important de noter que la colère et la rébellion ne sont pas des phénomènes mutuellement exclusifs.
La colère continue d'exister, mais elle se mêle à une forme de rébellion plus globale, qui englobe les aspects culturels, politiques et existentiels.
Cette route représente également un sentiment profond de désenchantement qui a marqué les années 1960, voire le début des années 1970. En effet, la décennie a été le théâtre d'une désillusion croissante vis-à-vis du rêve américain, cet idéal de prospérité, de liberté et d'égalité pour tous.
Le mouvement des droits civiques a révélé les profondes inégalités raciales qui persistaient dans la société américaine. La pauvreté et l'exclusion touchaient une partie importante de la population, notamment dans les zones rurales et les quartiers défavorisés des villes.
L'engagement américain au Vietnam a provoqué une vague de contestation sans précédent, notamment parmi la jeunesse. La guerre a été perçue comme une trahison des valeurs américaines, et elle a engendré un sentiment de désillusion et de colère.
Les scandales politiques, comme le Watergate, ont ébranlé la confiance des citoyens dans les institutions gouvernementales. La montée du consumérisme et de l'individualisme a été perçue comme une dérive de la société américaine.
Ainsi, les années 1960 ont été une période de remise en question du rêve américain, marquée par la désillusion, la colère et la soif de changement. Cette période a profondément marqué l'histoire des États-Unis et continue d'influencer la culture américaine contemporaine.
La Route 66, symbole du rêve américain et de l'esprit pionnier, a été déclassée au profit des autoroutes inter-États. Ce déclin a symbolisé la fin d'une époque et la perte d'un certain idéal américain.
"Free Fallin'" de Tom Petty capture un certain état d'esprit de désillusion qui résonne avec la fin du rêve américain. Bien que la chanson soit sortie en 1989, elle évoque des thèmes qui trouvent leurs racines dans les désillusions des années 1960 et 1970.
La chanson dépeint une image de la vie à Los Angeles, avec ses références à des lieux emblématiques comme Ventura Boulevard. Tom Petty y décrit une culture de la superficialité et du consumérisme, où les apparences et les biens matériels prennent le pas sur les valeurs authentiques. Cette critique de la superficialité peut être reliée à la désillusion ressentie par de nombreux Américains face à la dérive de la société de consommation.
Le titre "Free Fallin'" évoque un sentiment de chute libre, de perte de contrôle et de manque de direction. Ce sentiment peut être interprété comme une métaphore de la perte de repères ressentie par une génération qui a vu s'effondrer les idéaux du rêve américain. La chanson évoque un certain détachement, et une forme de liberté face à cette superficialité, ce qui peut faire écho aux voyageurs de la Route 66.
Même si elle est sortie plus tard, "Free Fallin'" porte l'héritage des désillusions des décennies précédentes. Elle reflète un sentiment de désenchantement qui a perduré au-delà des années 1960, et qui continue de résonner dans la culture américaine.
Ainsi, "Free Fallin'" peut être interprétée comme une expression de la désillusion face à la perte du rêve américain, un thème qui trouve ses racines dans les années 1960 et qui continue de résonner dans la société contemporaine.
Le sentiment de perte de repères qui se dégage de "Free Fallin'" résonne particulièrement avec l'atmosphère des années 1960, même si la chanson est plus récente. Voici pourquoi :
● Les années 1960 ont été marquées par des changements profonds et rapides : la guerre du Vietnam, le mouvement des droits civiques, la contre-culture, etc. Ces bouleversements ont engendré un sentiment d'incertitude et de désorientation chez de nombreux Américains, en particulier chez les jeunes.
● Le rêve américain, tel qu'il était perçu dans les années 1950, a commencé à s'effriter. Les idéaux de prospérité, de stabilité et de progrès ont été remis en question par la réalité des inégalités, de la violence et de la désillusion.
● Face à la perte de repères, de nombreux jeunes se sont lancés dans une quête de sens, à travers l'exploration de nouvelles formes de spiritualité, de musique et de modes de vie. La Route 66, avec ses larges espaces et son sentiment de liberté, a attiré nombre de ces jeunes.
La chanson de Tom Petty capture ce sentiment de chute libre, d'abandon et de détachement. Elle évoque un état d'esprit où les anciennes certitudes ont disparu, laissant place à un sentiment de vide et d'incertitude. Le fait que cette chanson parle de la Californie, lieu où beaucoup de personnes pensaient trouver une réponse, renforce ce sentiment de perte de repères.
Ainsi, même si "Free Fallin'" a été écrite dans les années 1980, elle exprime un sentiment de perte de repères qui trouve ses racines dans les années 1960.
Chanson qui me paraît représenter l’esprit d’une époque, "For What It's Worth" de Buffalo Springfield est un titre emblématique de la contestation des années 1960, capturant parfaitement l'atmosphère de tension et de désillusion de l'époque.
La chanson a été écrite en réaction aux émeutes du Sunset Strip à Los Angeles en 1966, mais elle a rapidement dépassé ce contexte pour devenir un hymne à la contestation plus large. Elle évoque la peur de l'escalade de la violence et la montée des tensions entre les jeunes et les forces de l'ordre. Elle est souvent utilisée dans des documentaires ou des films parlant de cette époque et de la guerre du Viêt Nam.
Les paroles de la chanson expriment un sentiment de confusion et d'incertitude face aux événements qui se déroulent. Elles reflètent la quête de sens de la jeunesse américaine, qui cherche à comprendre le monde qui l'entoure et à trouver sa place.
L'atmosphère sombre et inquiétante de la chanson traduit la colère et la désillusion ressenties par de nombreux Américains face à la guerre du Vietnam, aux inégalités sociales et à la perte de confiance dans les institutions. Le refrain, répétitif et entêtant, renforce ce sentiment d'inquiétude.
"For What It's Worth" a conservé sa pertinence au fil des décennies, car elle aborde des thèmes universels tels que la peur, la confusion et la quête de justice. Elle continue d'être utilisée dans les manifestations et les mouvements de protestation à travers le monde.
Ainsi, "For What It's Worth" est une chanson puissante qui a marqué son époque et qui continue de résonner aujourd'hui.
"Dream Baby Dream" de Suicide, reprise quelques années plus tard par Bruce Springsteen, est une chanson qui, malgré son style avant-gardiste et minimaliste, parvient à évoquer les sentiments complexes qui ont marqué les années 1960 et qui résonnent avec l'expérience de la Route 66.
Le caractère répétitif et hypnotique de la chanson crée une atmosphère de désolation et de monotonie. Cela peut évoquer les paysages désolés et les villes fantômes qui jalonnent la Route 66, témoins du déclin d'une époque. Cette répétition peut aussi évoquer une forme de boucle, et donc un sentiment d'être piégé et de ne pas pouvoir aller de l'avant.
Le titre "Dream Baby Dream" peut être interprété comme une ironie, une moquerie des rêves brisés et des espoirs déçus. Cela peut faire écho à la désillusion ressentie par de nombreux Américains face à la perte du rêve américain et aux réalités de la vie sur la route. La perte de repères et la sensation d'être perdu peuvent également être évoquées par cette chanson.
Le style musical de Suicide, à la fois sombre et expérimental, reflète la complexité et les contradictions de l'époque. Il montre que la Route 66 a également inspiré des artistes marginaux et avant-gardistes, qui ont su capter les aspects les plus sombres de la réalité américaine.
Même si la chanson ne parle pas directement de la Route 66, elle peut très bien illustrer les sentiments que l'on peut ressentir en parcourant cette route, chargée d'histoire et de symboles. Le contraste entre les paysages magnifiques et les villes fantômes renforce ce sentiment de désillusion.
Ainsi, "Dream Baby Dream" est une chanson qui, par son atmosphère et son message, parvient à évoquer la désillusion et la complexité des années 1960, et qui résonne avec l'expérience de la Route 66.
Malgré les aspects sombres et les désillusions que nous avons évoqués, l'histoire de la Route 66 reste profondément ancrée dans l'imaginaire collectif comme un symbole de rêve et d'aventure.
La Route 66 incarne l'esprit pionnier américain, cette volonté de repousser les frontières et de découvrir de nouveaux horizons. Elle évoque l'épopée des premiers voyageurs qui ont bravé les vastes étendues du pays à la recherche d'une vie meilleure.
La Route 66 menait à la Californie, terre de promesses et de possibilités. Elle symbolisait l'espoir d'une vie ensoleillée, de la réussite et de la liberté.
La Route 66 traverse des paysages grandioses et variés, des plaines du Midwest aux déserts de l'Arizona, en passant par les montagnes de la Californie. Ces paysages mythiques ont été immortalisés par le cinéma, la littérature et la musique, contribuant à la légende de la route.
Malgré son déclin, la Route 66 a conservé son charme d'antan, avec ses motels vintage, ses diners rétro et ses stations-service emblématiques. Elle offre aux voyageurs une expérience authentique, loin des autoroutes impersonnelles et des zones urbaines standardisées.
La Route 66, c'est aussi le symbole du road trip, la liberté de prendre la route, sans contrainte de temps, et de s'arrêter où l'on souhaite.
Ainsi, même si l'histoire de la Route 66 est marquée par des désillusions, elle reste avant tout un symbole de rêve, d'aventure et de liberté.
La Route 66 se termine en Californie, qui a longtemps été perçue comme un symbole d'espoir et de réussite, un lieu où les rêves pouvaient se réaliser. Cette image de la Californie, comme terre de promesses, se retrouve d'une certaine manière dans l'atmosphère de "Learning to Fly" de Tom Petty.
Depuis la ruée vers l'or du XIXe siècle, la Californie a toujours été associée à l'idée de prospérité et de réussite. Dans les années 1960, elle est devenue le symbole d'un mode de vie décontracté et ensoleillé, incarnant le rêve américain dans sa version la plus séduisante.
La Californie, étant la destination finale de la Route 66, était donc une promesse d'une vie meilleure pour les voyageurs.
La chanson de Tom Petty évoque un sentiment de légèreté et de liberté, l'idée de s'élever au-dessus des difficultés. Cette aspiration à la liberté peut être interprétée comme un désir de s'affranchir des contraintes et de réaliser ses rêves, un sentiment qui résonne avec l'image de la Californie. La chanson, de par son rythme, donne un sentiment d'élévation et donc de liberté.
La Californie et "Learning to Fly" partagent un idéal commun : la possibilité de s'épanouir et de vivre une vie meilleure. Cet idéal a attiré des millions de personnes vers la Californie, tout comme il a inspiré les auditeurs de la chanson de Tom Petty.
La Californie a également été le théâtre de désillusions et de difficultés, notamment pour les populations marginalisées. Le rêve californien n'était pas toujours accessible à tous.
De nombreux rêves se sont brisés en Californie, et le mythe de la Californie a aussi connu une forme de désillusion.
Ainsi, la Californie et "Learning to Fly" incarnent un idéal d'espoir et de réussite, mais il est important de le replacer dans son contexte et de tenir compte des réalités plus complexes.
La Route 66, même aujourd'hui, continue d'incarner un espoir de changement et de vie meilleure. Elle est devenue un symbole de la quête d'authenticité et de liberté, un lieu où les rêves peuvent encore se réaliser. Voici quelques éléments qui expliquent cette persistance de l'espoir :
● Même si elle n'est plus une artère principale, la Route 66 conserve son aura de liberté et d'aventure. Elle attire les voyageurs en quête d'une expérience authentique, loin des autoroutes impersonnelles et des zones urbaines standardisées. Le road trip sur la Route 66 est une forme de liberté et d'aventure.
● La Route 66 est devenue un lieu de pèlerinage pour les nostalgiques d'une Amérique authentique, celle des diners rétro, des motels vintage et des stations-service emblématiques. Elle offre un voyage dans le temps, une occasion de renouer avec un passé idéalisé.
Dans une société de plus en plus complexe et incertaine, la Route 66 peut être perçue comme un lieu de refuge, un espace où l'on peut se reconnecter avec soi-même et avec la nature. Elle invite à la contemplation et à la réflexion, offrant un temps d'arrêt dans un monde en constante accélération.
Même si elle est marquée par le déclin, la Route 66 est également un lieu de renaissance, où des initiatives locales tentent de redonner vie aux villes fantômes et aux commerces abandonnés. Elle incarne l'espoir d'un changement possible, d'une reconnexion avec les valeurs authentiques et d'une vie plus simple et plus humaine.
La musique, avec ses paroles et ses mélodies, continue de jouer un rôle essentiel dans l'expression de cet espoir. Des chansons anciennes et nouvelles évoquent les thèmes de la liberté, de la quête de sens et de la transformation, qui résonnent avec l'esprit de la Route 66.
Ainsi, même de nos jours, la Route 66 continue d'inspirer l'espoir et le rêve, offrant aux voyageurs une expérience unique et une occasion de se reconnecter avec l'histoire et les valeurs de l'Amérique.
L'attrait de la Route 66. Ce désir d'authenticité est l'une des principales raisons pour lesquelles les voyageurs continuent d'affluer sur cette route mythique. Voici quelques éléments qui expliquent cette recherche d'authenticité :
- La Route 66 offre une échappatoire à la standardisation et à l'uniformisation des villes modernes. Les petites villes qui la bordent ont conservé leur charme d'antan, avec leurs commerces locaux, leurs diners rétro et leurs enseignes lumineuses. C'est un voyage dans le temps, une occasion de renouer avec une Amérique plus authentique et plus humaine.
- Contrairement aux autoroutes, où l'on ne croise que des voitures, la Route 66 favorise les rencontres et les échanges avec les habitants des petites villes. Ces rencontres sont souvent riches en histoires et en anecdotes, permettant de découvrir la véritable âme de l'Amérique.
- La Route 66 traverse des paysages variés et grandioses, des plaines du Midwest aux déserts de l'Arizona, en passant par les montagnes de la Californie. Ces paysages offrent un sentiment de liberté et de connexion avec la nature, loin de l'agitation des villes.
- Le road trip sur la Route 66 est une expérience unique, qui permet de prendre son temps, de s'arrêter où l'on veut et de découvrir des lieux insolites. C'est une forme de liberté et d'aventure, une occasion de se déconnecter du quotidien et de vivre pleinement l'instant présent.
- De nombreuses initiatives locales œuvrent à la préservation du patrimoine de la Route 66, en restaurant les bâtiments historiques et en valorisant les traditions locales. Ces initiatives contribuent à maintenir l'authenticité de la route et à transmettre son histoire aux générations futures.
En conclusion, la Route 66 offre une expérience unique et authentique, qui permet de se reconnecter avec l'histoire, les gens et les paysages de l'Amérique profonde.
Les villes fantômes qui parsèment la Route 66 sont des symboles poignants du déclin économique et de la désillusion qui ont marqué certaines régions des États-Unis. Mentionner John Mellencamp et l'album "Nebraska" de Bruce Springsteen, ces artistes ont su capturer l'atmosphère de ces lieux abandonnés.
Ces villes, autrefois animées par le passage des voyageurs et le commerce local, sont aujourd'hui les vestiges d'une époque révolue. Elles symbolisent la perte d'un mode de vie, la fin d'une certaine idée de l'Amérique et les conséquences du progrès économique. Ces lieux sont comme figés dans le temps et nous montrent une Amérique authentique, mais aussi désolée.
Bien que "Pink Houses" ne parle pas directement des villes fantômes, elle évoque un sentiment de nostalgie et de perte d'identité. La chanson dépeint une Amérique rurale en déclin, où les rêves se sont évanouis et où les gens luttent pour survivre. Le fait que la chanson évoque une petite maison, et donc un lieu de vie, renforce le sentiment de perte et de nostalgie.
L'album "Nebraska", avec ses chansons sombres et dépouillées, est un chef-d'œuvre de la désillusion américaine. Springsteen y raconte des histoires de marginaux, de criminels et de laissés-pour-compte, qui errent dans un paysage désolé. Les chansons de "Nebraska" résonnent avec l'atmosphère des villes fantômes de la Route 66, où l'espoir a laissé place au désespoir. L'ambiance de l'album, avec ses chansons à l'atmosphère folk, renforce le côté authentique de l'album, et donc des lieux évoqués.
Les villes fantômes de la Route 66 sont un miroir de la désillusion qui a frappé certaines régions des États-Unis. Elles rappellent que le rêve américain n'est pas toujours accessible à tous et que le progrès économique peut avoir des conséquences dévastatrices. La Route 66, avec ces villes, témoigne de l'évolution de l'Amérique et de ses transformations.
Ainsi, les villes fantômes de la Route 66, John Mellencamp et l'album "Nebraska" partagent un thème commun : la désillusion américaine. Ils nous rappellent que l'histoire des États-Unis est faite d'espoirs et de déceptions, de réussites et d'échecs.
Cette route qui suscite la fascination, symbole d’une Amérique qui rêve, s’avère être une métaphore des espoirs et des désillusions de chacun d’entre nous… Que l’on s’envole à bord du Jefferson Airplane en écoutant "White Rabbit" et ses airs psychédéliques, ou que l’on emprunte "Boulevard of Broken Dreams" de Green Day… la Route 66 continue de résonner auprès de chaque rocker.
● Merci à Florianne et Gemini, sans vous, cet article aurait été aussi désertique qu'une ville fantôme de la Route 66, mais heureusement, vous avez su remettre de l'essence dans le moteur de mes idées !
Commentaires
Enregistrer un commentaire