Burning Hell : Un bijou caché du blues de John Lee Hooker
Bercé par la musique dès mon enfance, grâce à mes grands-parents mélomanes, j'ai développé une passion particulière pour le blues. Ma grand-mère, en particulier, ne jurait que par John Lee Hooker. Je me souviens encore des soirées où ses chants rauques et mélancoliques résonnaient dans la maison, me fascinant autant qu'intriguant. Enfant, je percevais ses mélodies comme des lamentations, des cris du cœur. C'est plus tard que j'ai compris toute la profondeur et l'émotion que le blues pouvait transmettre. Parmi les nombreuses œuvres de Hooker, un album s'est imposé à moi : Burning Hell. Un véritable joyau qui a marqué l'histoire de ce genre musical. Le blues, dès ses balbutiements, a été victime de préjugés. Cette réputation sulfureuse s'explique par plusieurs raisons. Le mode de vie des bluesmen, souvent précaire et marqué par la marginalisation, a contribué à forger une image stéréotypée de l'artiste de blues : un nomade, alcoolique, vivant au bord...